André BALOUZET de TIGNY
(Lyon 1896 – 1968)
Le colombier du château de Marzac à Tursac
Huile sur bois
H. 54 cm ; L. 73 cm
Signée en bas à gauche, titrée et datée au dos
Provenance : Collection privée, Périgord
André Balouzet de Tigny est le dernier enfant d’une fratrie installée à Lyon, issue des familles Balouzet et Tillard. Le nom utilisé par André et un de ses frères fait justement références aux Tillard de Tigny dont ils descendent par leur mère et dont les racines aristocratiques avaient été oubliées au cours du temps.
C’est à l’âge de vingt ans que les premières traces artistiques de Balouzet de Tigny font surface par son inscription à l’aube de la Grande Guerre à l’Académie Jullian. Il y sera l’élève de Baschet et de Royer, avant de sillonner la France et réaliser des œuvres dans le sillage de Maurice de Vlaminck. Œuvres dures, souvent sombres ou aux traits marqués et épais, Balouzet de Tigny présentera ces pièces fortes au Salon autour de 1920/40 et à de nombreuses expositions des cercles parisiens.
L’histoire a retenu la belle-sœur du peintre, Jane Régny, pseudonyme de Suzanne Balouzet de Tigny, pour la création du « sportswear », vêtement de sport utilisé à l’époque par joueuses de tennis, notamment Suzanne Lenglen. Elle possédait une boutique au 11 ru de la Boétie, intégralement décoré par Jacques-Emile Ruhlmann.
Cette vue du magnifique colombier du château de Marzac a été réalisée en 1948. Le peintre rendait certainement visite à Pierre de Fleurieu qui est de sa génération sur sa propriété périgourdine. Nous ne possédons pas d’autres traces de passages du peintre dans le département, mais cette œuvre mentionne clairement une attache locale. Il est à signaler que quelques années plus tard, une autre belle-sœur du peintre d’origine américaine, achètera le château de la Filolie à Saint Amand de Coly, à une dizaine de kilomètres de Marzac.